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Les ménages vulnérables sont durement touchés par les prix énergétiques

Date de publication
nous aidons les personnes en précarité énergétique

La crise pétrolière de 2005 a conduit à la création du Fonds Social Chauffage. Depuis, les familles vulnérables qui se chauffent au mazout ou au gaz propane peuvent compter sur un soutien sous forme d'une allocation de chauffage. "Et notre aide sera encore nécessaire pendant un certain temps, même si le marché de l'énergie évolue".

Lors de la crise pétrolière de 2005, des mesures rapides ont dû être prises pour protéger les personnes en situation de vulnérabilité énergétique. Une taxe d'accise a été créée sur tous les produits utilisés pour le fioul domestique en guise de contribution de solidarité pour les consommateurs de fioul domestique ou de gaz propane les plus vulnérables.  Mais il est rapidement apparu que les montants perçus étaient insuffisants pour subventionner tous les ménages qui se trouvent dans des situations financières précaires. L'indemnité a donc été rendue permanente.  Tous ceux qui utilisent du mazout, du gaz propane ou du pétrole lampant et qui sont en précarité énergétique ont la possibilité de reçevoir une allocation du Fonds Chauffage.

En Belgique, 1 ménage sur 5 se chauffe encore au fioul ou au gaz propane. Et en Wallonie, c'est même 1 ménage sur 2. "En 2020, la facture énergétique était trop élevée par rapport à leurs revenus pour 15 % des familles", constate Véronique. "Et un peu plus de 4 % des ménages avaient un profil de dépenses trop bas : en d'autres termes, ils consommaient trop peu d'énergie pour leur type de maison ou d'appartement. Aujourd'hui, ces pourcentages ont probablement augmenté en raison de la crise énergétique sans précédent que nous avons connue en 2022."

Aujourd'hui, ces pourcentages ont probablement augmenté en raison de la crise énergétique sans précédent que nous avons connue en 2022.

Véronique Laurent, directrice adjointe Fonds Social Chauffage

Le prix des produits de fioul domestique était de 0,50 centime le litre début janvier 2021. Et au plus fort de la crise énergétique en 2022, il a même dépassé 1,5 euro le litre. En janvier 2023, nous sommes revenus à 1 euro/litre. "Avant la crise énergétique, 72 000 bénéficiaires ont fait appel à nous. Aujourd'hui, il y en a près de 80 000", fait-elle remarquer. "Mais ce chiffre est encore trop faible. Nous sommes certains que certaines personnes ont droit à la prime mais n'en font pas la demande. Il a toujours existé une certaine réticence, car pour obtenir la prime il faut en faire la démarche auprés du CPAS.

Pour de nombreuses personnes, il s'agit d'une barrière psychologique. En outre, les règles administratives relatives à la demande de primes sont assez complexes. Nous allons d'ailleurs les simplifier."

Pour convaincre davantage de personnes de demander la prime du Fonds Social Chauffage, la direction pousse à la numérisation et à la communication. "Nous voulons rendre nos règlements plus accessibles", indique Walter. "Le tarif social du gaz et de l'électricité, par exemple, est déjà bien informatisé. Alors nous aussi, nous cherchons des moyens de simplifier les choses par l'automatisation."

Le mazout ou le gaz propane sont des combustibles fossiles dont les émissions finiront par être limitées. Mais cette transition énergétique sera toujours accompagnée de mesures de soutien aux ménages vulnérables. "Car ce sont eux qui sont le plus durement impactés par les augmentations de prix, et ils n'ont souvent pas les moyens de rénover leur maison ou d'opter pour d'autres sources de chauffage. Leurs options sont limitées. 

Nous pensons donc que nos mesures d'aide sociale seront nécessaires pendant un certain temps encore, même si le marché de l'énergie se transforme progressivement."

Walter Walgraeve, directeur général Fonds Social Chauffage

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